La traversée fantastique du Guatemala

vendredi 6 juin 2014


Après une semaine passée au Salvador, nous quittons donc le pays avec le regret de ne pas y être resté plus longtemps. Mais tous les voyages ont une fin et sur le chemin du retour le Guatemala se dresse une nouvelle fois sur notre route... Le Guat' c'est l'enfer pour tous les voyageurs, locaux ou étrangers. Les routes sont dans un état alarmant, le temps est pluvieux et les bus sont loin de battre des records de vitesse... Nous "avalons" les 350km qui séparent Juayúa de Cobán en environ 13h ! Arrivés à destination, nous trouvons le moyen de dormir dans un hôtel qui -après une très brève réunion au sommet- s’est vu  décerner le titre d' hôtel le plus miteux jamais visité dans nos aventures ! Bref, une journée à oublier.

Adieu El Salvador !

Dès le lendemain nous partons donc pour Lanquín, village isolé dans les montagnes du centre du pays, accessible uniquement par une route en terre...  On vous rassure tout de suite, nous aussi nous nous demandons parfois si nous sommes pas un peu masochistes... A Lanquín, les locaux parlent toujours q'eqchi' et vivent principalement de l'agriculture et du tourisme, quitte à être un peu agaçants par moments... Il est donc difficile, voir même impossible de ne pas tomber dans ce qu'ils appellent un "hôtel gringo". Au moins dans ces endroits là il y a du jus... En effet, un conflit opposant Lanquín au gouvernement du Guatemala prive depuis déjà un bon bout de temps le village d'électricité. La bière fraîche se fait donc rare et trouver un endroit pour manger le soir peut s'avérer délicat. Vous vous demanderez donc certainement : mais qu'est ce que vous foutez là les gars ?

La vallée de Semuc Champey

Et bien c'est simple ! Á quelques kilomètres de là se trouvent les bassins de Semuc Champey, une des merveilles naturelles les plus notables du pays. Ici, le cours du río Cahabón plonge subitement sous terre, surmonté par un pont naturel de pierre d'une longueur de 500 mètres, qui abrite 7 piscines naturelles aux couleurs turquoise. Nous montons donc à l'arrière d'un pick-up pour 30 minutes de montagnes russes avant d'arriver dans la vallée où la rivière se cache dans la montagne (signification de Semuc Champey).


Afin de jouir du meilleur point de vue sur les bassins, il faut grimper un peu dans la montagne jusqu'au mirador, au milieu d'une forêt tropicale sous des chaleurs pas vraiment supportables. En haut, notre récompense se résume à nous trouver nez à nez avec un groupe de ***** (remplacez par votre insulte préférée) de touristes davantage occupés à prendre leur prochaine photo de profil Facebook à base de selfies qu'à apprecier la vue sur Semuc... On devrait interdire certaines personnes de voyager !

Les bassins de Semuc à travers la jungle

Nous redescendons donc rapidement vers la rivière afin de profiter un peu des piscines. Et là c'est le drame ! Après avoir traversé presque toute l'Amérique Centrale sans encombres, nous sommes pris à partie... par des singes qui se mettent à nous pisser dessus depuis leurs arbres ! Heureusement pour nous nos amis touristes rencontrés au mirador nous suivent de près et deviennent rapidement la cible privilégiée des primates, sous notre regard amusé (il va de soi que nous ne les avions pas prévenu). Nous ne sommes en aucun cas intolérants envers certains « peuples amis », mais nous vous laissons devinez les deux nationalités qui se sont retrouvés sous les avalanches d’urines et de fiente (indices : leur deux drapeaux comportent des étoiles) ! Nous poursuivons notre chemin rassurés : il y a bien encore un peu de justice dans ce monde infâme.

Après une bonne baignade dans les bassins, nous prenons le chemin du retour jusqu'à Lanquín. Obligés de passer la nuit avec tous les gringos et autres touristes du coin dans un hôtel hippie-friendly, nous trouvons quand même le moyen de nous la jouer locale en allant nous acheter quelques canettes de bières et en les buvant assis à même le sol, devant l’épicerie, avec tous les zonards du coin. Et oui parce qu’ici,  zoner, c’est une activité très pratiquée.

Semuc Champey dans toute sa splendeur

Le lendemain, nous mettons le cap pour le département du Petén, situé au nord du Guatemala. Départ 8h du mat’ à bord d’un shuttle rempli de ces mêmes touristes rencontrés la veille (indice supplémentaire : l’un des drapeaux comporte 51 étoiles et l’autre une seule à 6 branches). Fous de joie de les retrouver, nous nous installons inconfortablement pour… 9h de route non-stop à travers de très jolis paysages (heureusement!). Le Péten est le plus grand département du Guatemala (comptant pour presque 1/3 de la superficie du pays) mais reste très peu peuplé et difficile d’accès. C’est un territoire sauvage où la jungle règne en maître; et qui fut l’un des berceaux les plus importants de la civilisation maya. L’arrivée à Flores, la capitale, est un véritable soulagement : d’abord parce que nous pouvons nous dégourdir les jambes et fumer 15 cigarettes d’affilée, ensuite parce que nous sommes tout proche de la grande cité maya de Tikal et enfin parce que nous n’aurons pas commis de meurtre  pendant le trajet, nous évitant ainsi l’enfer des prisons guatémaltèques.

Après avoir trouvé un toit pour nous abriter et avoir fait la rencontre de Sergio, un clown chilien de passage dans le coin, nous nous rendons rapidement à Tikal, l’une des cités les plus importantes de l’aire maya. Pour plus de renseignement on vous laissera relire l’article traitant de Tikal dans la rubrique "Flo tout seul". Le site archéologique est l’un des mieux restaurés de tout le monde maya et c’est un plaisir que de se balader à travers la jungle à la recherche des pyramides. Sur place, nous croisons quelques spécimens de mammifère très bizarres (des agoutis), des oiseaux aux chants étranges et des singes hurleurs qui ont la décence de ne pas nous prendre pour des toilettes ambulantes. La beauté des lieux est tintée d’une aura mystique, surtout lorsque la brume se lève et envahit le site au moment du couché du soleil… Impressionnant, il n’y a pas d’autres mots.

La pyramide emblématique de Tikal

Nous rentrons la nuit tombée et nous filons au lit car le lendemain nous attends ce que l’on se souviendra comme étant "la grande journée transport" pour rallier le pays des tacos. C’est aux aurores, à 5h du mat’, que nous prenons la route dans un mini-bus qui prend l’eau et qui essaye tant bien que mal de progresser sur la centaine de kilomètres de piste en terre menant à la frontière. Après avoir reçu un petit autographe du douanier, au milieu de rien, il nous faut encore rejoindre les bord du fleuve Usumacinta et embarquer à bord d’une pirogue qui prend l’eau pour nous rendre sur l’autre rive, au Mexique. Jusqu’au dernier instant ce voyage en Amérique Centrale aura été… du grand n’importe quoi.

La suite des événements est presque classique. Encore des tampons sur nos passeports, montée à bord d’un bus, traversée des territoires zapatistes, barrage militaire et policier, arrivée à Palenque. Tout ceci en compagnie d’une joyeuse équipe, dont Sergio qui se sera pris en photo n’importe où, et se sera fait rouster par les douaniers, les policiers et les militaires. Après nous être enfilé quelques tacos al pastor et avoir fait nos adieux à nos camarades nous sautons dans le premier bus en direction de San Cristobal de Las Casas. La suite, vous la connaissez déjà, non ?

Le fleuve Usumacinta. Au fond, le Mexique !




Después de una semana en El Salvador, salimos del país con el remordimiento de no habernos quedado más tiempo. Pero todos los viajes tienen un fin y Guatemala está en medio del camino de regreso, otra vez... Guate es el infierno para todos los viajeros, locales o extranjeros. La carreteras están en un alarmante estado, el clima lluvioso y los buses no alcanzan records de velocidad... Nos "tragamos" los 350km que separan Juayúa de Cobán en unas 13h ! Allá, encontramos la forma de hospedarnos en un hotel que -después de una breve reunión-  fue premiado hotel más sórdido que visitamos durante nuestras aventuras ! Definitivamente un día para olvidar.

El camino hacia Semuc

El día siguiente, salimos entonces a Lanquín, pueblo aislado en las montañas del centro del país, accesible solamente por un camino de tierra... La verdad nosotros también nos preguntamos si no eramos un poco masoquistas... En Lanquín, los locales hablan q'eqchi' y viven principalmente de la agricultura y del turismo, por eso pueden ser un poco molestos a veces... Entonces es difícil, hasta casi imposible no aterrizar en uno de los lugares que llaman "hotel gringo". Pero por lo menos aquí hay luz... De hecho, un conflicto que opone Lanquín al gobierno de Guatemala hace que el pueblo ya no tiene más electricidad desde hace un buen tiempo. No es fácil conseguir una cerveza fría, y encontrar un lugar para comer de noche puede ser complicado. Se preguntarán entonces : pero que hacen aquí cabrones ?

Es simple ! A unos kilómetros de aquí se encuentran las pozas de Semuc Champey, una de las maravillas naturales más notables del país. Aquí, el río Cahabón se oculta bajo tierra, superado por un puente de 500 metros de largo que tiene 7 albercas naturales con colores turquesa. Subimos entonces atrás de una camioneta para 30 minutos de montañas rusas antes de llegar al valle donde el río se esconde en la montaña (significado de Semuc Champey).

Semuc Champey desde el mirador

Para disfrutar de la mejor vista sobre las pozas, hay que subir un poco en la montaña hasta el mirador, en medio de un bosque tropical y con un calor no tan soportable. Arriba, nuestra recompensa se reduce a encontrarnos con un grupo de ***** (reemplazar por su insulto favorito) turistas, más preocupados por sacar su nueva foto de perfil Facebook a base de selfie que por la propia vista sobre Semuc... Deberíamos prohibir a ciertas personas de viajar !

Bajamos entonces rápidamente hacia el río para gozar un poco de las pozas. Y llegó el drama ! Después de haber viajado en casi todo Centroamérica sin problemas, somos asaltados... por monos que empiezan a mear sobre nosotros desde sus árboles ! Afortunadamente, nuestros amigos turistas encontrados en el mirador nos siguen de cerca y se convierten rápidamente en el objetivo prioritario de los primates, bajo nuestra mirada divertida (por supuesto no los avisamos). No somos en ningún caso intolerantes con algunos « pueblos amigos », pero les dejamos adivinar las dos nacionalidades que se encontraron bajo una avalancha de orina y heces (indicio : sus dos banderas tienen estrellas) ! Seguimos nuestro camino más tranquilos : por cierto hay una justicia en este mundo infame.

El río Cahabón

Después de habernos bañado en las pozas, regresamos a Lanquín. Obligados a pasar la noche con todos los gringos y otros turistas de la zona en un hostal hippie-friendly, encontramos una manera de andar con los locales comprando algunas latas de cerveza y tomándolas en frente de la tienda, sentados en el piso. Así es, echar la hueva es una actividad importante aquí.

El día siguiente zarpamos hacia el departamento de Petén, ubicado al norte de Guatemala. Salimos a las 8 de la mañana a bordo de un shuttle lleno de los mismos turistas encontrados el día anterior (indicio extra : una de las banderas tiene 51 estrellas y la otra una sola con 6 ramas). Muy alegres, nos acomodamos para... 9h de viaje sin pausa a través de lindos paisajes (por lo menos!). El Petén es el departamento más grande de Guatemala (casi la tercera parte del país en superficie) pero no es muy poblado y bastante difícil de acceder. Es un territorio salvaje dominado por la selva que fue una de las cunas más importantes de la civilización maya. La llegada a Flores, la capital, es un verdadero alivio : primero porque podemos estirar las piernas y fumar 15 cigarros consecutivamente, luego porque estamos cerca del gran sitio arqueológico maya de Tikal y por fin porque no cometimos asesinato durante el viaje, evitando así el infierno de las cárceles guatemaltecas.

Semuc Champey...

Después de haber encontrado un techo y haber conocido a Sergio, un payaso chileno de paso en la zona, vamos directamente a Tikal, una de las ciudades más importantes de la época maya. Para más información, pueden leer (de nuevo) el artículo de Flo sobre Tikal. El sitio arqueológico es uno de los mejores restaurados de todo el mundo maya y es un placer pasear en la selva buscando pirámides. En este lugar nos encontramos con algunos especímenes mamíferos raros (agutíes), pájaros con cantos extraños y monos aulladores que tuvieron la decencia de no confundirnos con un baño. La hermosura del lugar está impregnada de un aura mística, sobre todo cuando la niebla cae e invade el sitio al atardecer... Impresionante, no hay otra palabra.

Tikal al atardecer

Regresamos de noche para irnos a dormir directamente porque mañana nos espera lo que recordaremos como "el gran día de transporte" para llegar al país de los tacos. En la madrugada, a las 5, salimos a bordo de una combi donde entra agua y avanza difícilmente sobre la centena de kilómetros de camino de tierra que nos llevan a la frontera. Después de recibir un autógrafo del aduanero, en medio de la nada, hay que llegar hasta el río Usumacinta y subirnos en una lancha donde entra agua para ir del otro lado, a México. Hasta el último momento, este viaje en Centroamérica fue... un gran circo !

Lo que sigue es casi clásico. Otro sello de México sobre nuestro pasaporte, otro bus que pasa por territorios zapatistas, retén militar y policial y llegada a Palenque. Todo eso acompañados por un equipo feliz, en particular Sergio que se la pasaba tomando fotos y que fue regañado por los aduaneros, los militares y los policías. Después de haber comido unos tacos al pastor y habernos despedido de nuestros compañeros de viaje, subimos en el primer bus rumbo a San Cristobal de Las Casas. Luego ya saben lo que va a pasar, no?

La neblina cae sobre la vieja ciudad de Tikal

Des cimetières et des fleurs.

dimanche 11 mai 2014

Cet article ravira sans doute les plus hippies (ou botanistes) d'entre vous, puisqu'il est consacré à la Route des Fleurs ! Après l'agitation de Santa Ana, nous prenons la direction du village de Juayúa à bord d'un chicken bus où notre chauffeur se prend pour Han Solo dans son Faucon Milenium et où le DJ rivalise d’extravagances avec notre célébrissime DJ Patrick Tubby's (aka Patthieu Salibert). Niché au cœur d'une chaîne de montagnes verdoyante et brumeuse, Juayúa constitue un lieu idéal pour la découverte des environs.

Les rues colorées du village d'Ataco

Les 36 kilomètres de route de montagne entre Sonsonate et Ahuachapán, communément appelés Route des Fleurs, sont bordés par plusieurs villages vivant de l’artisanat, de l’agriculture et du café. Située en altitude entre les cônes volcaniques, la région est formée de bassins alluviaux et de collines érodées faites de dépôts de cendres, rendant la terre fertile à souhait, ce qui permet la production d'un café qui serait parmi les meilleurs du monde ! Et en grands amateurs, on peut vous dire que c'est vérifié ! Ces villages étant parmi les plus hauts du pays, et après plusieurs semaines de chaleurs intenses, il nous est presque agréable d'enfiler une petite laine à la tombée de la nuit.

Peinture murale représentant le village

C'est sous un temps grisonnant que nous partons à la découverte des villages d'Ataco et d'Apaneca. La route est bien évidemment parsemée de fleurs, on ne nous a pas menti ! Les murs des maisons font également figure de toiles géantes pour les artistes locaux. Dans les bus, et cela devient une habitude au Salvador, on intrigue (va pue, on est les seuls étrangers dans le coin !) alors on vient nous parler. Quand ce n'est pas monsieur tout le monde, ce sont même des (anciens ?) membres de gangs qui viennent nous tchatcher ! Et comme les conversations démarrent toujours de la même façon, on vous donne un bref aperçu :

Les façades des maisons sont pour le moins originales

Ils lancent la discussion, toujours en anglais.
Beaux tatouages les gars !
— Merci !
Les étrangers sont rares, ils continuent donc encore en anglais.
— Vous venez des Etats-Unis ?
— Non de France ! en insistant notre espagnol.
Étonnés comme pas deux, ils poursuivent leur investigation.
France ! Ouh c'est loin ça ! Ça vous plaît le Salvador ?
A fond !
Ayant épuisé leurs connaissances en anglais, ils basculent en español.
Vous aimez le foot ? Entre le Real  et Barcelone vous choisissez quoi ?
Barça ! en se marrant car on connait la bonne réponse.
Ronaldo ou Messi ?
Heu, Messi ?
Apparemment nous avons un sérieux désaccord. Ils changent donc de sujet.
Et les salvadoriennes, vous en pensez quoi ?
— Magnifiques les gars, vraiment de toute la région, de loin les plus belles !
Et la bouffe, vous en pensez quoi ? Vous avez déjà mangé des pupusas ?
Ouais, et ça déchire !
Nous avons finalement trouvé un terrain d'entente. Ils sont désormais intéréssés par ce qu'on bouffe chez nous.
C'est quoi la spécialité en France : cochon, bœuf ou poulet ?
Le fromage les gars, le fromage.
Nous arrivons à à destination.
— Allez ! Enchanté de vous connaître, profitez du Salvador ! No' vemo' pue' !

Le parc central d'Ataco

De retour à Juayúa, nous nous rendons aux cascades Los Chorros de la Calera situées à quelques kilomètres de la ville. Pour nous accompagner, Misaël, un producteur de café du coin nous fait visiter ses plantations et nous montre les richesses de sa terre natale. Outre le café, on trouve en abondance : poivre vert, ananas, avocats, mangues, bananes et tout ce que les gens ont envie de faire pousser ! Nous arrivons aux cascades sous des torrents d'eaux, et que l'on soit dans l'eau ou dehors, ça ne change pas grand chose. Les pluies ont commencé et il sera maintenant difficile de faire sans. Nous rentrons à notre hôtel trempés comme une soupe, mais quoi de mieux qu'un bon café pour se réchauffer ?

Los Chorros de la Calera

La grande surprise de Juayúa est sa féria gastronomique, réputée dans tout le pays et qui se déroule toutes les fins de semaine. Le principe est simple : les rues se remplissent de restaurants ambulants, rivalisant tous les uns avec les autres, pour être le meilleur cordon-bleu. En deux jours, nous avons pu goutter quelques-uns des plats typiques servis à la féria : viande grillée (lapin, bœuf, poulet, porc), crevettes panées, brochettes de viande aux fruits, patates et petits oignons braisés, petites saucisses pimentés, maïs doré, riz en sauce, haricots rouges, bref on en passe et des meilleures ! Depuis le Mexique, nous n'avions pas aussi bien mangé ! Malgré tout, il faut bien faire descendre tout ceci. Et puisque c'est le week-end, nous faisons la connaissance à l’hôtel Anahuac de deux mexicains Gerardo et Christopher faisant notre chemin en sens inverse. On vous laisse devinez la suite... Il n'y a pas grand chose d'ouvert la nuit à Juayúa, mais quand on veut on peut !

Un grand moment de baignade

Repus, rafraîchis et remontés à bloc par tout le café que nous avons bu ces quelques jours, nous reprenons un beau matin la route du voisin guatémaltèque car le temps nous presse, et nous n'avons plus trop le choix. Mais un conseil à tous, voyageurs ou non... laissez de coté vos préjugés et tout ce que vous avez pu entendre sur El Salvador, et venez donc y jeter un coup d’œil. Pays meurtri du siècle passé, défiguré par des guerres intestines, saigné par l’émigration clandestine, El Savaldor se recontruit peu à peu et a tout à offrir. Il suffit juste d'ouvrir les yeux. Croyez-nous, vous ne le regretterez pas. En toute franchise, ce pays aura été une vraie claque, dans le bon sens du terme. Nous y reviendrons, nous en faisons la promesse !

" les guanacos fils de la grande pute,
  ceux qui ne purent à peine revenir,
  ceux qui eurent un peu plus de chance,
  les éternels sans-papiers,
  ceux qui font tout, ce qui vendent tout, ceux qui mangent tout,
  les premiers à sortir le couteau,
  les tristes les plus tristes du monde,
  mes compatriotes,
  mes frères... "

Extrait du " El Poema de Amor" du poète et 
révolutionnaire salvadorien Roque Dalton



Ese artículo complacerá sin duda a los más hippies (o botanistas) de ustedes, ya que se dedica a la Ruta de las Flores ! Después de la agitación de Santa Ana, salimos rumbo al pueblo de Juayúa a bordo de un chicken bus donde nuestro chófer cree que es Han Solo en su Halcón Milenario y el DJ David Guetta en Ibiza. Enclavado en el corazón de una sierra montañosa verde y nubosa, Juayúa es el lugar ideal para descubrir los alrededores.

El pueblo de Ataco

Los 36 kilómetros de carretera entre Sonsonate y Ahuachapán, comúnmente llamados Ruta de las Flores, son bordeados por varios pueblos que viven de las artesanías, de la agricultura y del café. Ubicada en altura entre los conos volcánicos, la región se compone de cuencas aluviales y de cerros erosionados hechos de depósitos de cenizas, lo que hace la tierra muy fértil y permite la producción de un café que está entre los mejores del mundo ! Y como aficionados, les podemos decir que es verdad ! Como estos pueblos son de los más altos del país, y después de varias semanas de calor intenso, volvió a ser agradable ponerse una chamarra al atardecer.

Uno de los murales en las fachadas de las casas

Salimos entonces a conocer los pueblos de Ataco y Apaneca bajo un cielo bastante gris. La carretera está llena de flores, no nos mintieron ! Las fachadas de las casas también se convirtieron en lienzos gigantes para los artistas locales. En los buses, se volvió una costumbre en El Salvador, intrigamos  (va pue, somos los únicos extranjeros en la zona !) y la gente viene a platicar con nosotros. Cuando no es cualquiera persona, hasta los (antiguos ?) pandilleros vienen a charlar ! Y como las conversaciones siempre empiezan de la misma manera, les damos una visión general:

Ataco al estilo colonial

Empiezan la plática, siempre en inglés.
— Que bonitos tatuajes man !
— Gracias !
No hay muchos extranjeros en la zona, entonces siguen en inglés.
— Vienen de los Estados Unidos ?
— No, de Francia ! insistiendo con el español.
Bastante sorprendidos, continúan su investigación.
— Francia ! Ah es muy lejos ! Les gusta El Salvador ?
— Claro !
Como ya se les acabó el vocabulario en inglés, basculan sobre el español.
— Les gusta el fútbol ? A quien le van, Real o Barcelona ?
— Bara ! sonriendo porque ya sabemos la buena respuesta.
— Ronaldo o Messi ?
— Eee, Messi ?
Aparentemente tenemos un serio desacuerdo. Entonces cambian de asunto.
— Y las salvadoreñas, como las ven ?
— Muy bonitas, la verdad de toda la región las más bellas y de lejos !
— Y la comida, que opinan ? Ya probaron las pupusas ?
— Si, sabe bien rico !
Finalmente encontramos un punto en común. Ahora están interesados en que se come en Francia.
— Cual es la especialidad de Francia : cerdo, res o pollo ?
— El queso.
Llegamos a nuestro destino.
— Bueno ! Un gusto conocerlos, que disfruten de El Salvador ! No' vemo' pue' !

Otros murales

De regreso a Juayúa, decidimos ir a las cascadas de Los Chorros de la Calera, ubicadas a unos kilómetros de la ciudad. Para acompañarnos, Misaël, un productor de café de la región nos hace visitar sus plantaciones y nos enseña las riquezas de su tierra natal. A parte del café, encontramos en abundancia : pimiento verde, piñas, aguacates, magos, plátanos y todo lo que la gente quiere cultivar ! Llegamos a las cascadas bajo una intensa lluvia, y no importa si estamos dentro o fuera del agua. La temporada de lluvias ya empezó y tenemos que aceptarlo. Regresamos al hostal mojados como una sopa, pero que mejor que una taza de café para calentarnos ?

Los Chorros de la Calera

La gran sorpresa de Juayúa es su feria gastronómica, famosa en todo el país y que se hace todos los fines de semana. La idea es simple : las calles se llenan de restaurantes ambulantes, competiendo entre sí para servir la mejor comida. En dos días, pudimos probar algunos de los platos típicos de la feria : carne asada (conejo, res, pollo, puerco), camarones empanizados, pinchos de carne con frutas, papas y cebollines asados, chorizos, maíz dorado, arroz en salsa, frijoles y mucho más ! No habíamos comido tan bien desde México ! Pero hay que hacer bajar todo eso. Y como es fin de semana, nos encontramos en el hotel Anahuac con dos mexicanos, Gerardo y Christopher, que hacen el mismo viaje que nosotros pero al revés. Les dejamos adivinar lo que siguió... No hay muchos lugares abiertos de noche en Juayúa, pero todo se puede !

Listos para echarse un baño

Restaurados, refrescados y con mucha pila por todo el café que tomamos estos últimos días, nos dirigimos el lunes por la mañana hacía el vecino guatemalteco porque el tiempo se está acabando, y tenemos que movernos. Pero les damos un consejo, para los viajeros o no... dejen a un lado todos su prejuicios y todo lo que escucharon acerca de El Salvador, y vengan a echar un ojo. País devastado del siglo pasado, desfigurado por las guerras internas, desangrado por la emigración clandestina, El Savaldor se está reconstruyendo poco a poca y tiene todo que ofrecer. Solamente hay que abrir los ojos. Créenos, no se arrepentirán.  Para nosotros fue un cachetazo en el buen sentido. Prometemos que regresaremos !

"los guanacos hijos de la gran puta,
 los que apenitas pudieron regresar, 
 los que tuvieron un poco más de suerte,
 los eternos indocumentados, 
 los hacelotodo, los vendelotodo, los comelotodo, 

 los primeros en sacar el cuchillo, 
 los tristes más tristes del mundo,  

 mis compatriotas,
 mis hermanos.... " 

Extracto de " El Poema de Amor" del poeta y
revolucionario salvadoreño Roque Dalton

Vamo pue a El Salvador!

vendredi 9 mai 2014

El Salvador, tout le monde nous l'a déconseillé, nous avons donc décidé d'aller y faire un tour ! Mais la route est longue jusqu'au plus petit pays d'Amérique Centrale, coincé entre le Pacifique, le Guatemala et le Honduras. Notre bien-aimé Honduras, justement, qu'il nous faut traverser depuis le Nicaragua afin de rallier notre première destination, San Miguel, deuxième plus grande ville du pays. Pour cela, il nous faut supporter pas mal d'heures de bus (avec 6 changements!) en compagnie de Daddy Yankee, Enrique Iglesias, Romeo Santos et des prédicateurs évangélistes nous annonçant la très prochaine Apocalypse ! A vrai dire, San Miguel constitue pour nous un arrêt par défaut. En effet, le Salvador n'est pas un endroit propice pour les virées nocturnes...

Le volcan San Micuel nous souhaite la bienvenue.

Comme ses voisins, le Salvador s'est construit (et se construit toujours) difficilement, puisque dictatures et guerres civiles ont émaillé l'histoire du pays depuis son indépendance en 1821. En effet, après près de 50 ans d'autoritarisme militaire, une guerilla menée par des dissidents politiques de gauche signe le début d'une guerre civile en 1979. Cette même année, une junte révolutionnaire (de droite !) prend le pouvoir afin de lutter contre ces opposants. A l'aide de l'armée et d'escadrons de la mort, groupes paramilitaires d'extrême droite, la junte sème la terreur parmi la population. De leur côté, les dissidents forment en 1980 le FMLN (Frente Farabundo Martí de Liberación Nacional).

Durant plus de 10 ans, la situation du pays devient chaotique malgré des élections libres qui voient gagner divers partis de droite. En tout, plusieurs milliers de victimes sont à déplorer, dont la majorité est attribuée aux escadrons de la mort. Lassés par cette situation, les États-Unis cessent d'apporter toute aide militaire au gouvernement salvadorien et en juin 1989, le président Cristiani appelle à un dialogue pour mettre fin à la guerre civile, bientôt rejoint par l'ONU et l'Église Catholique. Le 16 janvier 1992 sont signés les Accords de paix de Chapultepec. Le Salvador peut respirer un peu...

Un cimetière bien trop plein...

Mais pas nous! Dès le lendemain matin, nous quittons donc San Miguel pour Santa Ana, autre grande ville salvadorienne située à l'ouest du pays. Pour cela, il nous faut traverser San Salvador et ses bouchons. En effet, il n'est pas facile de circuler dans la capitale, mais notre chauffeur de taxi aura réussi à transgresser environ toutes les règles du code de la route afin de nous poser au Terminal de Occidente, d'oú partent les bus pour Santa Ana. Nous ne sommes cependant pas au bout de nos peines, puisqu'il nous faut encore nous frayer un chemin entre les bus sortant de la gare et ceux stationnés afin d'accéder aux quais... Personnellement, on n'a jamais vu un tel capharnaüm ! Mais San Salvador est déjà derrière nous.

La pyramide de Tazumal

Créees dans les années 80 et 90 à Los Angeles, les maras (gangs) avaient à l'origine pour but de protéger les migrants salvadoriens fuyant la guerre civile contre les abus des autres communautés (mexicains, afro-américains, américains blancs). Au fil du temps, ces groupes ce sont renforcés et ont commencé à perpétrer divers actes de violence comme des vols, extorsions, enlèvements, trafic d'armes et de drogue entre autres... Lassés par cette situation (encore une fois !), les États-Unis décident de renvoyer tout ce beau monde à la maison, avec pour conséquence d'internationaliser le fléau !

C'est pourquoi aujourd'hui le Salvador est considéré comme l'un des pays les plus dangereux du monde, sa capitale en tête de file. Après avoir décidé de combattre les maras en 2004 à travers la loi Super Mano Dura (Super Main Dure), le gouvernement se résigne à instaurer le dialogue avec les deux bandes les plus puissantes du pays, la MS-13 (Mara Salvatrucha) et le Barrio 18 (M-18). En 2012, une trêve est signée entre le gouvernement et les gangs sous l'égide de l'Église Catholique (encore elle !), faisant un temps chuter le taux d'homicide dans le pays. Mais aujourd'hui encore, la trêve est fragile et le phénomène est loin d'être éradiqué et il n'est pas rare de tomber sur des graffitis marquant le territoire des bandes et sur quelques mecs portant à même la peau le nom de leur mara... 

Pour plus de renseignements, on vous conseille de regarder La Vida Loca, documentaire sur la M-18 réalisé par le journaliste franco-espagnol Christian Poveda, assassiné en 2009 de quatre balles dans la tête.


Tazumal

Nous arrivons dans l'après-midi à Santa Ana. C'est l'occasion de laisser derrière nous tous nos préjugés et de profiter de ce pays et de ses habitants qui ont tant de choses à offrir au peu de touristes qui traînent par ici. Il suffit simplement d'aller faire un tour au marché pour se rendre compte que les salvadoriens sont d'une amabilité déconcertante, toujours prêts à rendre service et à déconner sur n'importe quel sujet, même si ces derniers s'avèrent redondants : les gonzesses, l'alcool, le foot et la bouffe. Il est vrai que l'on mange bien au Salvador, et pour pas cher même si le pays utilise depuis 2001 la monnaie de l'Oncle Sam. Mention spéciale aux pupusas, tortillas de maïs fourrées au fromage et aux incontournables frijoles, aussi simples que délicieuses !

La région occidentale du pays est aussi parsemée de ruines précolombiennes. En effet, les peuples autochtones ont été influencé durant des siècles à la fois par les mayas mais également par les migrants venus de mésoamérique, en particulier les toltèques. Dans la ville de Chalchuapa, on trouve de nombreux vestiges de cette époque, notamment la pyramide de Tazumal et le complexe de Casa Blanca. Et même si ces sites archéologiques n'ont pas la splendeur ni le même niveau de rénovation de leurs homologues guatémaltèques ou mexicains, il fait bon se promener au milieu des édifices dans un cadre verdoyant.

Plus belle la vue!

En effet, le climat du Salvador est beaucoup moins sec que celui de ses voisins, et ses paysages, relativement montagneux, attirent facilement l'oeil. On dénombre 20 volcans dans tout le pays, et en spécialistes que nous sommes, nous n'avons pas pu nous empêcher d'aller leur rendre visite. Malgré tout, le jour de notre excursion le temps n'est pas idéal et nous devons faire face à un brouillard épais à notre arrivée au Cerro Verde, point de départ des randonnées. Nous commençons cependant l'ascension du volcan Izalco, accompagnés par un groupe de jeunes salvadoriens, deux flics (on ne badinne pas avec la sécurité ici !) et... des nonnes !

L'Izalco étant le plus jeune volcan du pays, son cratère est encore fumant et à certains endroits il faut faire attention ou l'on met les pieds pour ne pas se brûler. Après une descente express, droit dans l'pentu, nous regagnons l'entrée du Parque Nacional de los Volcanes, ou nous attendons le bus du retour en compagnie d'une bonne centaine d'écolier venus passer la journée au milieu des volcans, ou plutôt de la brume... Le temps de s'enfiler quelques pupusas et de boire un café, le bus nous ramène à Santa Ana en fin de journée, le moment idéal pour barboter dans la piscine de notre hôtel. Et oui, les temps ont changé !

Le cratère du volcan Izalco

Le chapitre sur Santa Ana se ferme, mais un nouveau s'ouvrira très prochainement sur la Route des Fleurs!





El Salvador, nadie nos lo recomendó, entonces decidimos ir a visitarlo ! Pero el camino es largo hasta el país más pequeño de Centroamérica, atrapado entre el Pacífico, Guatemala y Honduras. Nuestro querido Honduras justamente, que tenemos que cruzar desde Nicaragua para llegar a nuestro primer destino, San Miguel, segunda ciudad más grande del país. Para lograrlo, tuvimos que aguantar varias horas de bus (con 6 cambios!) en compañía de Daddy Yankee, Enrique Iglesias, Romeo Santos y predicadores evangelistas anunciando la muy próxima Apocalipsis ! En realidad, San Miguel representa una etapa por defecto. De hecho, El Salvador no es un lugar adecuado para las salidas nocturnas...

Bienvenidos al Salvador!

Como sus vecinos, El Salvador se construyó (y se construye todavía) difícilmente, ya que dictaduras y guerras civiles espolvorearon la historia del país desde su independencia en el año 1821. Después de casi 50 años de autoritarismo militar, una guerrilla conducida por disidentes izquierdistas inicia una guerra civil en 1979. Ese mismo año, una junta revolucionaria (de derecha !) toma el poder con fin de luchar contra estos oponentes. Con la ayuda del ejército y de escuadrones de la muerte, grupos paramilitares de extrema derecha, la junta aterroriza la población. Por su lado, los disidentes crean en 1980 al FMLN (Frente Farabundo Martí de Liberación Nacional).

Durante más de 10 años, la situación en el país se vuelve caótica a pesar de elecciones libres ganadas por varios partidos de la derecha. Ese conflicto hace miles de víctimas, la mayor parte atribuidas a los escuadrones de la muerte. Cansados de esta situación, los Estados Unidos dejan de aportar cualquier ayuda militar al gobierno salvadoreño y en junio del 1989, el presidente Cristiani establece un diálogo pera terminar con la guerra civil, al cual se une la ONU y la Iglesia Católica. El 16 de enero de 1992 son firmados los Acuerdos de Paz de Chapultepec. El Salvador puede respirar un poco...


Un cementerio colorido pero tan lleno...

Pero nosotros no ! El día siguiente, salimos de San Miguel para Santa Ana, otra gran ciudad salvadoreña ubicada al oeste del país. Por eso tenemos que pasar por San Salvador y su tráfico. En realidad, no es fácil moverse por la capital, pero nuestro taxista logró romper casi todas las reglas de tránsito para dejarnos al Terminal de Occidente, de donde salen los buses para Santa Ana. Pero los problemas siguen, ya que nos toca encontrar el camino entre los buses saliendo y los estacionados para acceder a los andenes... Personalmente nunca vimos un tal caos ! Pero San Salvador ya está detrás de nosotros.

Las Ruinas de Tazumal

Creadas en los años 80 y 90 en Los Ángeles, las maras (pandillas) tenían al principio el propósito de proteger los inmigrantes salvadoreños huyendo la guerra civil de los abusos de otras comunidades (mexicanos, afroamericanos, americanos blancos). Con el tiempo, estos grupos agarraron fuerza y empezaron a cometer varios actos de violencia, como robos, extorsiones, secuestros, tráfico de armas y de droga entre otros... Cansados de esta situación (una vez más !), los Estados Unidos decidieron enviar todas estas personas a casa, con consecuencia la internacionalización de la plaga !

Por eso hoy en día El Salvador es considerado como uno de los países más peligrosos del mundo, su capital en particular. Después de haber decidido combatir la maras en 2004 con la ley Super Mano Dura, el gobierno se resigna a dialogar con las dos bandas más poderosas del país, la MS-13 (Mara Salvatrucha) y el Barrio 18 (M-18). En 2012, el gobierno y las maras hacen una tregua supervisada por la Iglesia Católica (otra vez !), lo que hacer caer la tasa de homicidio en el país. Pero hoy todavía la tregua es frágil y el fenómeno no ha sido erradicado y es común encontrar grafitis delimitando el territorio de las bandas y algunos miembros llevando en la piel el nombre de su mara...

Para más información, pueden mirar La Vida Loca, documental sobre la M-18 realizado por el periodista franco-español Christian Poveda, asesinado en el 2009 de cuatro balas en la cabeza.


Una escultura del periodo clásico

Llegamos en la tarde a Santa Ana. Es la oportunidad de dejar atrás todos nuestros prejuicios y disfrutar de ese país y de sus habitantes que tienen tantas cosas que ofrecer a los pocos turistas que andan por acá. Solamente hay que pasear por el mercado para darse cuenta que los salvadoreños son tan amables y siempre listos para ayudar o platicar de cualquier cosa, aunque los temas resultan ser redundantes : chicas, alcohol, fútbol y comida. En realidad, se come bien en El Salvador, y barato aunque el país usa la moneda del Tío Sam. Hay que mencionar especialmente a las pupusas, tortillas de maíz rellenas de queso y frijoles, tan sencillas como deliciosas !

La región occidental del país también tiene ruinas precolombinas. De hecho, los pueblos autóctonos fueron influenciados durante siglos por los mayas pero también por inmigrantes venidos de mesoamérica, en particular los toltecas. En la ciudad de Chalchuapa se encuentran numerosos vestigios de esa época, como la pirámide de Tazumal y el complejo de Casa Blanca. Y si estos sitio arqueológicos no tienen el esplendor ni el nivel de renovación de sus homólogos guatemaltecos o mexicanos, siempre es agradable pasear en el medio de los edificios en zonas verdes.

El volcán de Izalco

En realidad, el clima de El Salvador es mucho menos seco que el de sus vecinos, y sus paisajes, bastante montañosos, atraen fácilmente el ojo. Hay 20 volcanes en todo el país, y como especialistas no pudimos no ir a visitarlos. Sin embargo, el día de nuestra excursión el clima no es ideal y tenemos que enfrentar a una espesa niebla llegando al Cerro Verde, punto de inicio de las caminatas. A pesar de eso, empezamos el ascenso del volcán de Izalco, acompañados por un grupo de jóvenes salvadoreños, dos policías (no bromean con la seguridad !) y... monjas!

El volcán de Izalco es el más joven del país, entonces de su cráter todavía sale humo y en algunos lugares hay que tener cuidado para no quemarse. Después de una bajada express, regresamos a la entrada del Parque Nacional de los Volcanes, donde esperamos al bus en compañía de unos 100 escolares que vinieron a pasar el día en medio de los volcanes, o más bien de la niebla... El tiempo de comer unas pupusas y tomar un café y el bus nos lleva de regreso a Santa Ana en la tarde-noche, el momento ideal para brincar en la alberca de nuestro hostal. Ah sí, los tiempos han cambiado !

El cráter del volcan de Izalco

El capítulo sobre Santa Ana se acaba, pero uno nuevo se abrirá pronto sobre la Ruta de las Flores!

Et enseignez-leur aussi à lire.

mercredi 7 mai 2014

Pour quitter l'île d'Ometepe, il nous faut une nouvelle fois traverser le lac Nicaragua, pas mal agité ces derniers temps. Et comme nous avons eu la mauvaise idée de forcer sur la bouteille la veille, nous décidons de reporter le départ au jour suivant. Cette fois, c'est à bord d'un ferry que nous rallions San Jorge. Nos rêves de piraterie sont désormais loin derrière nous...

Nous décidons malgré tout de découvrir la côte Pacifique, en ralliant San Juan del Sur. Comme son nom l'indique, cet ancien village de pêcheurs est situé tout au sud du Nicaragua, près de la frontière avec le Costa Rica. On le savait plus ou moins, San Juan est un repaire de surfeurs, et dès notre arrivée nous en avons la confirmation. En quelques minutes, certains planchistes nous font regretter profondément le fait que les requins-bouledogue vivent dans lac Nicaragua, et non pas près de la côte Pacifique...

Au revoir Ometepe!

De toute manière, la saison des tortues n'est pas encore arrivée, ce qui limite nos activités à dépenser des dollars US dans les bars ou dans les cours de surf. Les seules plages dignes d’intérêt sont relativement isolées et difficiles d'accès. Nous quittons donc San Juan le lendemain matin, après avoir pris conscience que le chemin menant au Mexique est encore long. Après deux escales fascinantes à Rivas puis à Managua, histoire de nous embrouiller avec des chauffeurs de taxi qui voulaient nous rouler, nous arrivons finalement à León, ville déjà connue de nos lecteurs les plus assidus. Mais puisque vous voulez encore une histoire, en voici une!

Las Peñitas et ses vagues sans surfeurs

L'été 1978 voit le soulèvement d'une partie de la population dans plusieurs départements du nord du pays, mais la supériorité numérique et tactique de la Garde Nationale force les combattants sandinistes à se replier dans les montagnes, abandonnant parfois les insurgés des villes à leurs propre sort. Au début de l'année 79, le FSLN lance plusieurs offensives, aidés par une gréve générale qui paralyse le pays. De plus en plus isolé, le régime somoziste réplique en bombardant plusieurs villes et en multipliant les exactions. Mais la révolution est en marche et rien ne peut plus l’arrêter. Plusieurs villes du pays tombent aux mains des sandinistes, dont León, et les différentes colonnes de guérilla s'avancent vers Managua. Laché par la communauté internationale, Somoza Debayle fuit finalement le pays. Le 19 juillet, au prix de nombreuses morts, les guérilleros marchent enfin sur la capitale... L'insurrection est victorieuse, mais le plus dur reste à faire... la reconstruction du pays. 

La prise du pouvoir par le FSLN signe le début de l'embargo étasunien sur le Nicaragua et de la guerre des Contras (groupes paramilitaires anti-sandinistes, entrainés et armés par la CIA), qui durera presque 10 ans et fera environ 30 000 morts. Il y aurait beaucoup de choses encore à raconter sur cette période (notamment le scandale de l'Irangate, où certains membres du congrès américain vendaient des armes à l'Iran pour financer les Contras), mais nous sommes sur que si cela vous intéresse, vous vous renseignerez de vous même. Notre série consacrée au Nicaragua se termine sur un triste épilogue. En 2014, ceux qui se disent "sandinistes" sont revenus au pouvoir mais ont trahi les idéaux pour lesquels s'étaient battus leurs prédécesseurs. Ils semblent avoir fait leur la dictature qui  a fait naître leur mouvement...

On en connaît qui doivent se retourner dans leur tombe...

Géographiquement, León est idéalement positionné sur notre chemin du retour, mais pas seulement. Nos regrets de ne pas avoir profité de l'océan s’effacent vite puisqu'à 20km de là se trouvent les plages de Poneloya et Las Peñitas. A vrai dire, la côte Pacifique n'a rien de paradisiaque comparée aux Caraïbes, d'autant plus que les villages de la région portent encore les stigmates d'une récente tempête. Le jour de notre visite, la mer est encore agitée et les vagues assez impressionnantes. Et nous ressortons de l'eau pour le moins lessivés!

Au revoir Jesus! (Non c'est pas vrai nous le retrouverons bientôt)

De retour León, nous retournons au bien nommé "El Albergue", tenu par une sacrée bande de lascars. Leur credo  (là ils battent la DDE) : aucun qui travaille, quatre qui regardent! Mention spéciale à Jose, fin connaisseur de l'histoire du Nicaragua et véritable père Castor, qui nous aura bien fait rire. Une dernière soirée arrosée avec toute l'équipe et nous voici repartis vers le nord. Le Mexique est décidément à des années lumière d'ici, et nous ne voulons pas le faire attendre.

Nous faisons donc nos adieux au Nicaragua, non sans un petit pincement au cœur. Comme l'a dit le poète Rubén Darío, "Si la patrie est petite c'est que quelqu'un de grand l'a rêvé". Nous rajouterions que " C'est une patrie du grand n'importe quoi où le temps s'allonge vertigineusement, où l'on vous accueille les bras grands ouverts et les mains pleines de rhum, où toute la folie de l’Amérique Latine  s'est donnée rendez-vous." Notre voyage continue, on vous retrouve bientôt au dernier pays du C4, le célèbre Saint Sauveur !





Para irse de la isla de Ometepe, hay que cruzar una vez más el lago de Nicaragua, bastante agitado últimamente. Y como tuvimos la mala idea de tomar demasiado ron la noche pasada, decidimos posponer nuestra salida al día siguiente. Esta vez tomaremos un ferry para llegar a San Jorge. Nuestros sueños de piratería son ahora muy lejos de nosotros...

Sin embargo decidimos descubrir la costa Pacífica, pasando por San Juan del Sur. Como su nombre lo indica, ese antiguo pueblo de pescadores se encuentra al extremo sur de Nicaragua, cerca de la frontera con Costa Rica. Lo sabíamos más o menos, San Juan es una guarida de surfistas, y apenas llegamos que se confirma. En unos minutos, algunos surfers nos hacen lamentarnos sobre el hecho que los tiburones sarda viven en el lago de Nicaragua, y no cerca de la costa Pacífica...

El volcán Concepción se despide de nosotros

De todos modos, la temporada de las tortugas aún no ha llegado, lo que limita nuestras actividades a gastar dólares US en los bares o en clases de surf. Las únicas playas que podrían interesarnos son bastante aisladas y difícil de acceder. Nos vamos de San Juan por la mañana del día siguiente, después de habernos dado cuenta que el camino hacia México es largo todavía. Después de dos asombrosos cambios de bus en Rivas y luego Managua, para pelearnos un poco con los taxistas que querían engañarnos, llegamos finalmente a León, ciudad ya conocida por nuestros ávidos lectores. Pero como quieren una nueva historia, ahí viene una!

El nuevo deporte de moda en Nicaragua: surfear con una lancha

El verano del 1978 ve el levantamiento de una parte de la población en varios departamentos del norte del país, pero la superioridad de la Guardia Nacional fuerza los combatientes sandinistas a replegarse en las montañas, abandonando a veces los insurgentes de las ciudades a su propio destino. Al principio del año 79, el FSLN inicia varias ofensivas, ayudados por una huelga general que paraliza al país. Cada vez más aislado, el régimen somozista responde bombardeando varias ciudades y multiplicando las exacciones. Pero la revolución está en marcha y nada puede detenerla. Algunas ciudades son tomadas por los sandinistas, como León, y las diferentes columnas de la guerrilla avanzan hacia Managua. Dejado por la comunidad internacional, Somoza Debayle huye finalmente del país. El 19 de julio, después de haber pagado un precio de muchas muertes, los guerrilleros marchan por fin sobre la capital... Los insurgentes salen victoriosos, pero lo más difícil viene... la reconstrucción del país.

La toma de poder por el FSLN anuncia el inicio del embargo estadounidense sobre Nicaragua y de la guerra de los Contras (grupos paramilitares anti-sandinistas, entrenados y armados por la CIA), que va a durar casi 10 años y hacer unos 30 000 muertos. Hay muchas cosas que contar sobre ese periodo (en particular el escándalo del Irangate, donde algunos miembros del congreso estadounidense vendían armas al Irán para financiar a los Contras), pero estamos seguros que si les interesa investigarán por si mismo. Nuestra serie sobre Nicaragua se termina con un triste epílogo. En 2014, los que se dicen "sandinistas" volvieron al poder pero traicionaron sus ideales para cuales lucharon sus antecesores. Parece que hicieron suya la dictadura que hizo nacer su movimiento...

León... durmiendo

Geográficamente, León está idealmente ubicado sobre nuestro camino de vuelta, pero no solamente. Nuestros remordimientos de no haber aprovechado del océano se borran rápidamente, porque a unos 20km de aquí se encuentran las playas de Poneloya y Las Peñitas. La verdad, la costa Pacífica no es nada paradisíaca en comparación con el Caribe, y además los pueblos de la región aún llevan las cicatrices de una tormenta reciente. El día de nuestra visita, el mar es todavía agitado y las olas impresionantes. Y salimos del agua como si habíamos estado en una lavadora!

Las Peñitas VS. El Pacífico

De vuelta en León, regresamos al bien llamado "El Albergue", gestionado por una bandita de jóvenes. Su lema: ninguno trabaja, cuatro que echan la hueva. Hay que mencionar especialmente a Jose, gran experto de la historia de Nicaragua y cuenta cuentos ocasionalmente, que nos hizo reír bastante. Una última fiesta con todo el equipo y estamos otra vez en el camino hacia el norte. México está definitivamente a varios años luz de aquí, y no queremos que nos espere demasiado.

Entonces decimos adiós a Nicaragua, no sin cierta pena. Como dijo el poeta Rubén Darío, "si pequeña es la patria, uno grande la sueña". Agregaríamos que "es una patria donde todo pasa, donde el tiempo se alarga vertiginosamente, donde nos dan la bienvenida los brazos abiertos y las manos llenas de ron, donde toda la locura de Latinoamérica se dio cita". Nuestro viaje sigue, nos vemos pronto en el último país del C4, el famoso San Salvador!