Paz y Libertad

vendredi 18 avril 2014

Malgré notre envie de plus en plus pressante de nous rendre au Nicaragua, le Honduras ne semble pas encore prêt à nous laisser partir. Le taxi censé nous faire sortir de T-Gus tombe en panne d'essence au bout de 400 mètres, et le chauffeur nous abandonne un bon moment pour aller remplir son jerrican... Nous arrivons finalement à monter dans un bus, direction Las Manos, poste frontière le plus proche. Là-bas, la chance ne nous sourit toujours pas, puisque les douaniers sont en pause déjeuner (incroyable mais vrai) et il nous faut attendre encore un bon moment avant de pouvoir passer de l'autre côté et payer les 13 dollars de taxe d'entrée au Nica. Tout au long de cet article, nous choisirons le rouge pour décrire ces premiers jours au pays de SandinoRouge comme notre peau en arrivant dans le pays, les quelques jours aux Caraïbes ayant laissé des traces...

León rugit de plaisir à notre arrivée

Après une escale à Ocotal pour nous ravitailler (en poulet frit évidemment), nous partons pour la ville d'Estelí, renommée dans tout le pays pour ses cigares. Cette première étape constitue pour nous un grand bol d'air après plus de 10 jours passés au Honduras. Le Nicaragua présente en effet un taux de criminalité bien inférieur à celui de ses voisins du nord. On peut donc se ballader tranquillement dans la rue sans être constamment sur nos gardes. Les touristes, qui avaient brusquement disparu depuis Copán sont de retour, pour notre plus grand bonheur... Mais ici, un autre type de menace fait son apparition. En effet, plusieurs séismes frappent actuellement le pays, de magnitudes allant jusqu'à 6.6, faisant pas mal de dégâts et laissant derrière eux morts et blessés. Quant à nous, nous étions à bord d'un chicken bus au moment de la secousse. Nous n'avons donc rien senti!

Une église, on ne sait plus laquelle...

Le lendemain nous partons directement pour León, ancienne capitale du pays (par intermittence avec Granada) et accessoirement haut-lieu du sandinisme, mais nous en reparlerons.  La ville a conservé son charme colonial comme trop peu de villes ici dans la région. On y trouve notamment la Cathédrale-basilique royale de l'Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie, la plus grande d'Amérique Centrale. En se délestant de 3$, il est possible d'accéder au toit et de s'offrir une jolie vue sur la ville et les volcans alentours. Dans le coin, le thermomètre vire au rouge, car de jour il est difficile de mettre les pieds dehors à cause des températures atteignant les 37°C, à l'ombre... Mais nous trouvons tout de même la force de nous rendre au Musée de la Révolution, géré par des anciens combattants de la révolution sandiniste. Marcelo, qui avait 16 lorsqu'il a pris les armes, nous sert de guide et éclaire notre lanterne (rouge, encore une fois!)  sur cette longue période de trouble qu'a connu le pays.

Stairway to Heaven!

La révolution sandiniste a accompagné plusieurs générations du monde entier dans leur rêve de paix et de liberté. C'est pourquoi  tout au long de nos articles consacrés au Nicaragua, nous parlerons un  peu de ce mouvement qui fut un exemple pour l’Amérique Latine et le reste du monde.

Et pour commencer, réglons le compteur sur 1909 et poussons la manette. Au début du siècle, le pays est aux main de l'Oncle Sam et de ses Marines, présents en masse sur le territoire nicaraguayen. Les Yankees ont le contrôle des banques, des douanes, des moyens de communication et du transport. En 1926, une révolte menée par la bourgeoisie libérale éclate. Mais les États-Unis trouvent un moyen imparable pour la faire taire: mettre à la tête du pays le chef de l'armée libérale, qui dépose les armes en échange de 10 dollars contre chaque fusil.


Grand jeu-concours! Découvrez le nom des 8 libérateurs de l'Amérique Latine et gagnez un cadeau du Nicaragua!  Donnez votre réponse par commentaire.

Mais un certain Augusto Cesar Sandino, un des "généraux" de l'armée libérale refuse de rendre les armes. Issu d'une famille métisse relativement aisée, Sandino s'était exilé quelques années auparavant au Mexique (lui aussi!)  où la révolution lui avait fait prendre conscience de l'état similaire dans lequel se trouvait son pays. Avec une trentaine d'hommes à peine, il se réfugie dans les montagnes du nord du pays et harcèle sans relâche les troupes nord-américaines. Petit à petit, il est rejoint par quelques 5000 hommes du peuple, paysans dépossédés et ouvriers au chômage.

En 1933, les Marines décident de se retirer du pays après avoir mis sur pied une armée autochtone, la Garde Nationale. Comme l'armée de Sandino -l'Armée de Défense de la souveraineté nationale du Nicaragua- n'avait pas d'autre programme politique que le retrait des troupes étasuniennes elle dépose les armes et ses hommes retournent dans leurs villages. En 1934, la Garde Nationale pourchasse et massacre les anciens sandinistes et lorsque Sandino se rend à Managua pour demander des comptes au gouvernement, il est assassiné sur ordre d'Anastasio Somoza, chef de la Garde Nationale. Sandino est mort mais la révolution à venir a désormais un nom, un symbole et un martyr.

León
, de nos jours. La température de nuit est à peine plus basse et nous veillons constamment à nous hydrater. Les dénommées Toña et Flor de Caña sont d'une aide précieuse dans ce cas. C'est dans la nuit du 14 au 15 avril que le rouge refait son apparition.  En effet, la terre est passée entre le soleil et la lune donnant lieu a une éclipse totale de lune... rouge! C'est un phénomène rare que nous avons eu la chance d'observer car il ne se serait produit que 4 fois en 500 ans!

Le Momotombo depuis les rives du lac de Managua

Après trois jours passés à León, nous prenons la direction du sud pour nous rendre sur les bords du lac Xolotlán, plus connu sous le nom de lac de Managua. On trouve, dans le petit village de Puerto Momotombo, les ruines de León Viejo. En effet, la ville a été fondée une première fois en 1524 par Francisco Hernández de Córdoba, qui donna son nom à la monnaie locale. Suite aux éruptions répétées du volcan Momotombo et aux violents séismes qui l'accompagnèrent, la ville fut définitivement abandonnée en 1610 et refondée quelques kilomètres au nord, à son emplacement actuel.

Malheureusement pour nous, l'histoire semble se répéter car les ruines sont inaccessibles à cause de l'alerte rouge (c'était la dernière, promis) lancée dans tout le pays suite aux derniers mouvements telluriques enregistrés. De notre point de vue, c'est surtout une aubaine pour les locaux qui sont dispensés de travailler en pleine Semana Santa... Malgré tout, nous pouvons apprécier la vue sur le lac, ses plages de sable noir et sur le cône presque parfait du Momotombo. Dans le prochain article, nous vous retrouverons sur les bords d'un autre lac, le Cocibolca, dans la ville de Granada, autre grand lieu historique du pays.





A pesar de nuestro fuerte deseo de llegar a Nicaragua, Honduras no parece estar listo para dejarnos ir. Al taxi que supuestamente nos iba a sacar de T-Gus se le acaba la gasolina después de 400 metros, y el chófer nos abandona un buen rato para ir a llenar su envase. Logramos finalmente subirnos a un bus, rumbo a Las Manos, paso fronterizo más cercano. Allá, tampoco tenemos suerte, ya que los aduaneros están almorzando y nos dejan esperar un buen momento antes de poder pasar a la oficina de migración de Nicaragua y pagar los 13 dólares para entrar. Durante ese artículo, usaremos la palabra roja para describir estos primeros días en el país de SandinoRoja como nuestra piel, porque los varios días en el Caribe dejaron huellas...

La iglesia de la Recolección en León

Después de una escala en Ocotal para llenar el tanque (con pollo frito por supuesto!), nos dirigimos hacia la ciudad de Estelí, que tiene fama por su fábricas de puros. Esta primera etapa nos permite respirar un poco después de más de 10 días en Honduras. Nicaragua tiene de hecho un índice de criminalidad mucho más inferior a los de sus vecinos del norte. Entonces podemos pasear tranquilamente por las calles sin estar constantemente alerta. Los turistas, que habían desaparecido de repente en Copán están de regreso, y eso no da mucha alegría... Pero otro tipo de amenaza aparece. Varios temblores están afectando al país ahora, con magnitudes de hasta 6.6, haciendo bastante daño y dejando a algunos muertos y heridos. En nuestro caso, andábamos a bordo de un chicken bus cuando la tierra tembló, y por eso no sentimos nada!

Vista desde el techo de la catedral

El día siguiente, salimos directamente a León, antigua capital del país (de forma intermitente con Granada) y por cierto lugar importante del sandinismo, pero volveremos a hablar de eso. La ciudad conservó su encanto colonial, como muy pocas aquí en la región. Se encuentra particularmente la Insigne y Real Basílica de la Asunción de la Bienaventurada Virgen María, la más grande de Centroamérica. Después de haber pagado 3$, nos dan permiso para subir al techo y tener una muy buena vista sobre la ciudad y los volcanes que la rodean. Por aquí, el termómetro se vuelve rojo, y de día es difícil salir por la temperatura que alcanza los 37°C, en la sombra... Pero encontramos todavía la fuerza de ir al Museo de la Revolución, administrado por veteranos de la revolución sandinista. Marcelo, que tenía 16 años cuando tomó las armas, nos sirve de guía e ilumina nuestra linterna (roja otra vez!) sobre este largo periodo de dificultades que conoció el país.

El museo de la Revolución

La revolución sandinista acompaño a varias generaciones del mundo entero en su sueño de paz y libertad. Por eso, en nuestros artículos sobre Nicaragua, hablaremos un poco de este movimiento que fue un ejemplo para Latinoamérica y el resto del mundo.

Para empezar, regresamos al año 1909 y apretamos el botón "Play". Al principio de este siglo, el país está en las manos del Tío Sam y sus Marinas, que controlan el territorio nicaragüense. Los Yankees dirigen los bancos, las aduanas, los medios de comunicación y los transportes. En 1926, una rebelión conducida por la burguesía liberal estalla. Pero los Estados Unidos encuentran una manera imparable para acabar con ella: dar el poder al líder del ejército liberal, que deja las armas en cambio de 10 dólares por cada fusil.

Pero Augusto Cesar Sandino, uno de los comandantes del ejército liberal, se niega a entregar sus armas. Nacido en una familia mestiza bastante rica, Sandino se exilió a México (él también!) donde la revolución le hizo darse cuenta de la situación similar en la que se encontraba su propio país. Con 30 hombres apenas, se refugia en las montañas del norte y asalta sin parar a las tropas norteamericanas. Poco a poco, unos 5000 hombres del pueblo, campesinos sin tierras y obreros sin trabajo, se juntan con él.


Luna, llena mi alma de cumbia!

En 1933, los Marinas deciden retirarse del país después de haber creado un ejército autóctona, la Guardia Nacional. Y como el de Sandino -el Ejército Defensor de la Soberanía Nacional-  no tenía otra propuesta que el retiro de las tropas estadounidenses, deja las armas y sus hombres regresan a sus pueblos. En 1934, la Guardia Nacional busca y masacra los antiguos sandinistas y cuando Sandino llega a Managua para pedir explicaciones, es asesinado por Anastasio Somoza, jefe de la Guardia Nacional. Sandino está muerto pero la revolución que viene tiene ahora un nombre, un símbolo y un mártir.

León, hoy en día. La temperatura de noche es apenas más baja y por eso nos hidratamos mucho. Las llamadas Toña y Flor de Caña nos ayudan bastante en esta ocasión. Es durante la noche del 14 al 15 de abril que vuelve el rojo. De hecho, la tierra pasó entre el sol y la luna provocando un eclipse total de luna... roja! Es un fenómeno raro que pudimos observar porque aparentemente se produjo solamente 4 veces en 500 años!

Una vaca disfrutando de la vista sobre el volcán Momotombo

Después de tres días en León, nos dirigimos hacia el sur para llegar en la orilla del lago Xolotlán, también conocido como lago de Managua. Se encuentran, en el pequeño pueblo de Puerto Momotombo, las ruinas de León Viejo. En realidad, la ciudad fue fundada una primera vez en el año 1524 por Francisco Hernández de Córdoba, que dio su nombre a la moneda local. Tras varias erupciones del volcán Momotombo y los temblores que las acompañaron, la ciudad fue definitivamente abandonada en el año 1610 para ser fundada de nuevo 30 kilómetros más al norte, en su ubicación actual.

Desgraciadamente, la historia parece repetirse porque las ruinas están cerradas por la alerta roja (esa fue la última) vigente en todo el país, en respuesta a los últimos movimientos telúricos. Según nosotros, es una bendición para los locales que no tienen que trabajar durante la Semana Santa... A pesar de eso, podemos disfrutar de la vista sobre el lago, sus playas de arena negra y sobre el cono perfecto del Momotombo. En el próximo artículo, estaremos en otro lago, el Cocibolca, en la ciudad de Granada, otro gran lugar histórico en el país.

8 commentaires:

Anonyme a dit…

J'ai trouvé 7 noms libérateurs...Malheureusement, je bute sur le 8ème, au centre...

Unknown a dit…

Ah mais anonyme, pour participer au concours, il faut dévoiler tin identité ! Sinon pas de cadeau !

Unknown a dit…

Con efecto de timbre sonando antes de mi respuesta: los rostros plasmados en el mural de los libertadores de América Latina son (fondo musical de fanfarrias):
Ernesto Guevara de la Serna (y de mi corazón!!!).
Augusto César Sandino.
José Martí.
Emiliano Zapata.
Simón Bolívar
Farabundo Martí.
Carlos Fonseca.
Tomás Borge.

... a dit…

Muy bien Graciela! Ganaste un regalo sorpresa de Nicaragua! Te lo daremos cuando regresamos a México. Saludos!

Anonyme a dit…

C'est Fab salopard, j'me suis dis que justement, c'était un moyen d'éveiller ta réaction et d'espérer une réponse...... Voilà, j'me suis fais passer devant par une jolie mexicaine...

Unknown a dit…

Ah mais pour avoir répondu, t'auras aussi le droit à ton cadeau du Nicaragua !! Bravo !

Fab a dit…

QUentin, j'vais voir pour telecharger skype. Dis moi si t'as un moment, bientôt....Demain, départ pour un ptit camp-pêche avec les gones de l'isère ;) Grosse bise mes biquets, j'pense bien à vous..

Anonyme a dit…

Salut les pioupious et les pioupiouttes, je vois que je me suis gentiment fait coiffer sur le poteau...
De toute façon il me manquait les 3 derniers (Farabundo Martí.
Carlos Fonseca.
Tomás Borge)

A quand un petit brainstorming littérature?

Et à gagner, un codex en peau de dindon dédicacé!